Chaque objet est traditionnellement représenté en ses trois dimensions afin de pouvoir être fabriqué plus facilement et/ou reproduit. On le voit de face, de côté ou bien de dessus. À la face, j’ai appliqué un cadre de conception intégrant les contraintes dimensionnelles et d’usage qui m’ont été données par la typologie du meuble, ici une console. C’est là qu’apparait la structure alvéolaire de l’ensemble. Cette dimension fixe un cadre, elle permet au meuble d’être solide, durable et fonctionnel.

Les deux autres dimensions sont ensuite laissées libres à la main pour s’exprimer. Il est difficile de tracer une ligne droite à main levée, il y a toujours un tremblement ou une irrégularité dans le trait. J’ai simplement mis en valeur cette faiblesse pour en tirer un contour libre à chacun des panneaux qui composent les meubles, c’est ce qui lui donne cet aspect vivant, vibrant et son caractère unique.

La structure alvéolaire est ici prise comme un matériau brut, à la manière de monolithes qu’on aurait sculptés, allégé au maximum pour leur donner forme utile. Les alvéoles permettent d’obtenir des panneaux très rigides avec peu de matière, réduisant au minimum le profil du meuble. Ces cavités sont aussi fonctionnelles, car elles sont autant de logements pour ranger des objets ou pour glisser les tiroirs qui sont intégrés au meuble.